A écouter : « Vous êtes formidables », Chronique de Fabrice Grosfilley sur BX1 Radio, le 20/04/2020

LLogo-Toujours-Plus-Actu-Grande titre de la chronique de Fabrice Grosfilley pourrait faire croire à une déclaration assez convenue sur le courage de la population en ces temps difficiles. Mais il n’en est rien. Son message mérite vraiment d’être salué ici pour son angle d’approche qui rend justice aux classes populaires. A écouter sur le site de BX1 radio.

Nous voudrions en souligner plus particulièrement certains passages :

D’entrée de jeu, il dresse l’inventaire de ceux qui se trouvent en première ligne dans ce contexte de pandémie :

«  vous êtes malgré tout nombreux à vous bouger, à ne pas vous laisser faire, à prendre les choses en main . Il y a d’abord tout le personnel soignant bien sûr, celui des maisons de repos, mais il y a aussi les éboueurs, les petits commerçants, le personnel de la grande distribution, les éducateurs, les assistants sociaux, les chauffeurs de poids lourds, les conducteurs de métro, les livreurs, les pharmaciens, le secteur de l’énergie, des télécommunications qui tournent à plein régime. Et j’oublie sûrement plein de monde. Excusez moi tous ceux que j’ai donc oubliés ».

En parlant des plus démunis, des SDF et des « sans papier » privés de petits boulots ou d’aide sociale : « Ils sont les grands oubliés de notre système de sécurité sociale. Ils n’apparaissent pas dans les comptages officiels, mais pour eux, la précarité, c’est une réalité, pas une statistique ».

S’agissant de leurs préoccupations quotidiennes basées sur les besoins élémentaires: « Alors, on ne parle pas de confort ici, on parle de survie ».

Parmi ceux qui leur viennent en aide (qu’il cite par ailleurs), il tire « un coup de chapeau » aux jeunes du club Futsal Anneessens  « qui se sont organisés pour collecter et distribuer des denrées alimentaires aux plus démunis »; et, à Molenbeek, à l’ASBL Confinement, qui réalise un travail comparable.

« Les quartiers populaires viennent au secours des quartiers populaires. Ce n’est pas l’État qui intervient, mais des jeunes qui se prennent en main, qui prennent des initiatives locales, prises à hauteur d’homme ou de femme ».

Et de conclure :

Eux aussi sauvent des vies « alors qu’on a si souvent une si mauvaise image d’eux, qu’on les caricature, qu’on les méprise parfois. C’est à tous ces jeunes, ce lundi, que je voudrais dédier cette chronique pour inviter tous ceux qui les prennent de haut et qui regardent tout ça à travers leur écran de télévision ou de smartphone, depuis une villa quatre façade, à découvrir à quel point cette jeunesse est belle et qu’au lieu de la stigmatiser comme on le fait parfois, c’est plutôt en exemple qu’il faudrait la prendre ».

Un bel hommage qui vaut la peine d’être entendu.

Francis DEWEZ