
Pour rappel, dans les articles précédents (Bruxelles au plus offrant I et II), nous insistions sur les multiples dimensions de la gentrification. Nous défendions l’idée que pour comprendre le phénomène il ne fallait pas l’isoler dans sa seule dimension économique, bien que celle-ci soit essentielle. Les ressorts du phénomène se trouvent également dans ses dimensions sociologiques et politiques.
Nous poursuivons notre réflexion en examinant les questions de la domination sociale et du rôle de l’idéologie.
1. Une société structurellement inégalitaire
Nos sociétés libérales qui prônent l’égalité des chances sont, dans les faits, fondamentalement inégalitaires. Derrière le vocable « égalité des chances » se cache l’inégalité fondamentale des destins. Les études montrent en effet que l’origine sociale des individus est déterminante dans la position qu’ils occupent dans la société et sur leurs conditions de vie.
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