
En 20 ans, Bruxelles a vu sa population s’accroître de plus de 25%, soit une augmentation de 240.000 unités. La transformation de la capitale n’a pas été que quantitative. Comme dans beaucoup d’autres grandes villes on assiste depuis quelques décennies à la montée en gamme de certains quartiers populaires. Des quartiers qui jadis accueillaient principalement une population ouvrière et issue de l’immigration y trouvant des loyers accessibles et un environnement social familier et soutenant 1.
Pour comprendre ce phénomène complexe que constitue la gentrification, il faut prendre en compte trois dimensions : économique, sociologique et politique. La transformation des quartiers se fait sur fond d’opérations immobilières et financières destinées à générer du profit pour leurs opérateurs et surtout pour leurs actionnaires. Elle opère aussi sur le mode de la domination sociale où des populations mieux dotées financièrement, symboliquement et socialement prennent bien souvent l’ascendant sur les habitants des quartiers modestes qu’ils investissent . Mouvement d’ensemble appuyé et orchestré par les différents niveaux du pouvoir politique.
Qu’en est-il de l’aspect économico-politique ?
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