
Un quartier aéré à Bruxelles
Dans Le Soir du 29 avril, la veille du 1er mai, le Ministre des pensions Daniel Bacquelaine publie une carte blanche qui pourrait servir de cas d’école à qui voudrait étudier l’utilisation des chiffres et des concepts au service d’une idéologie. Au delà des affirmations plus que contestables qui émaillent ce texte et de l’utilisation à contresens d’un Marx qu’il n’a manifestement pas compris (cf. la notion de valeur travail), je voudrais souligner ici l’utilisation tout à fait abusive des moyennes.
M. Bacquelaine nous affirme en effet que « (…) nous vivons en bonne santé à un âge plus avancé qu’auparavant. L’âge légal de 65 ans a été édicté en 1925, quand l’espérance de vie était de 58 ans, alors qu’elle est aujourd’hui de … 81 ans »1. Propos qui rejoignent ceux qu’il a tenus quelques semaines auparavant sur les plateaux de la RTBF : « On vit plus longtemps, il n’y a aucun doute et on va vivre encore plus longtemps. Et le Belge est en Europe celui qui part le plus tôt à la retraite et quitte le plus tôt le marché du travail. Et donc il faut faire en sorte que l’on travaille plus longtemps »2.